Les développeurs et le freelance, une histoire compliquée
En avançant sur le sujet des développeurs et de leur entrée sur le marché, nous nous sommes intuitivement dirigés sur des questions plus orientées structures et évolution du marché et notamment celui du freelance. Si en France, le modèle historique est celui du CDI qui permet notamment aux développeurs d’accéder à des contrats juteux, il est en passe d’éclater totalement au profit du statut de freelance qu’acquiert un grand nombre de nouveaux développeurs. Selon François, « ce modèle est intéressant pour le développeur qui a besoin d’indépendance. En revanche, être indépendant c’est très contraignant puisqu’il faut nécessairement en vouloir plus que les autres. Ce n’est absolument pas simple et si ce même développeur ne s’est pas préalablement créé son réseau ou fait connaître d’une manière ou d’une autre, il peinera à trouver des missions. C’est donc très ambitieux puisque le bagage technique nécessite d’être conséquent… Ce qui est rarement le cas chez de tout jeunes développeurs. »
Comme nous l’avions précisé en préambule de notre précédent article, les développeurs sont à prendre au cas par cas, ce qui risque d’impacter le travail en équipe pour un freelancer comme nous le confirme le propriétaire de Programmez! : « Le fait de ne pas vouloir ou de ne pas savoir travailler en équipe risque de prolonger les délais de préparation et d’impacter le travail de toute une équipe. Un freelance va régulièrement changer de mission et ne pourra donc pas s’acclimater de façon pérenne à une équipe en particulier et ainsi tenir comptes de tous les facteurs d’évolution du projet. Parallèlement à ça, être freelance intime le fait que c’est à lui de chercher ses missions et donc de développer des compétences parallèles de commercial. C’est un métier à part entière ! »
La solution selon François ? La passion. « C’est le moteur essentiel de toute réussite ». Cependant, et on peut assurément le croire : « Il va y avoir de la casse dans les années à venir car l’expérience va manquer et une certaine crainte risque de naître chez les recruteurs, puisqu’après plusieurs mauvaises expériences en freelance le modèle pourrait lui aussi chuter ».